mardi 2 août 2011

une prière

j'ai mis du temps pour écrire... écrire me fait peur. j'écris, je me lis. je ne veux pas me lire mais je veux écrire. je sors de moi, je rentre encore plus, je m'ancre en moi même, je m'incruste et me perds. Le labyrinthe ne s'ouvre jamais, et je ne peux sortir de la porte d'entrée. je ne suis que poussière? je ne me pose aucune question. car je sais que je n'ai pas encore de réponse. mais je garde une prière. je prie. et je demande. j'ai une prière de ressusciter si ma mort est incertaine. ou de naître si hier je n'ai pas existé.

mardi 14 juin 2011

on m'arrache de mes racines


j'ai ris ce matin, une image m'a fait rire. comment on peut être ingrat?
c'est l'image de l'ingratitude qui me fait rire, ou l'image de l'ingrat. je n'attend pas du monde qu'il me soit reconnaissant, je n'attend pas qu'il me prend dans ses bras, mais je n'attendais pas non plus qu'il soit aussi ingrat. je ne suis ni une fée, ni un ange, et encore moins une sainte! mais quand j'aime, c'est de toute mon âme que je le fais, et je n'ai reçu qu'une haine du coeur, une haine pure, une haine profonde qui s'ensuit d'un silence et d'une ... tabula rasa! on m'arrache de mes racines, on m'enterre, on me tue, on me torture, tout est funérailles, et on ne fait pas le deuil!
il fête ma mort, il fête mon inexistence! il fête ma disparition, mon oubli, mon néant.. et je fond, je fond, je fond... je ne suis rien, je suis néant! heureuse fin! ah non! ce n'est pas une fin, l'histoire n'existe qu'en moi, il ne la connait pas, il n'a rien vécu, il n'a rien connu, et il n'est pas ingrat, il n'est pas ingrat...

lundi 23 mai 2011

mnésique


je m'oublie dans ta mémoire,
et mes souvenirs se cachent dans ton amnésie
je déchois dans cette vie
je ressuscite, je m'enterre et revis
je me cherche dans l'oublie
je m’entraîne dans ta vie
et je ne suis plus,
et je n'étais jamais?
et je ne serais
et je ne serais
mon existence anéantie
mon passé vide
et l'instant avide
de mes oublis
de ta mémoire
de son amnésie,
je m'oublie dans ta mémoire
je presse l'ennuie
j'aiguise le néant rempli
et je me souviens
des souvenirs perdus
des images flous
et du vide apparent
le cumul te dévoile
la poussière te vise
et la vie, t'oublie
te remémore,
souviens-toi de cette vie
qui n'a été
et je me souviendrai
de demain
car je m'oublie dans ta mémoire
et les souvenirs s'enterrent dans ton amnésie
cruauté, absurdité
et mon rêve n'est que mnésie
ma vie n'est que mnésie

samedi 7 mai 2011

auprès de Mao


on croit bien à des moments que notre vie s'est arrêté, que tout s'est écroulé, que plus rien ne marche, ou plus rien ne marcherait. on peut croire, ou on pourrait croire, que tout est fini. mais un jour ça recommence, un petit instant, un écho raisonne en toi, ou une vit rebondit, cette mort s'éteint, tu renais encore, ou tu ouvres les yeux pour une deuxième fois, pour une nième fois.et tu les refermes ensuite, tu ne vois plus rien, mais une tâche rouge te suit, te suit des yeux, ou c'est peut-être toi, qui la suis des yeux. une petite tâche de sang, un rouge léger, et ce rouge prendra la forme de tes rêves, ou de ton rêve. il sera vague, il sera violet, il sera soleil vert, il sera oiseau, et sera terre... une terre rouge où je m'allonge, ou je le vois encore, et où je me baigne, une eau rouge, non pas de sang, non pas de haine, je serai en train de lire ce livre rouge, et au dessus de moi vole un printemps, je serais nue de mes regrets et de mes erreurs, les monde peint en rouge, et moi au bord d'une vie, et moi au sommet d'une vie, je vie, et personne n'existe, tout ce monde m'envie. je ne sais pas si je serais aussi rouge que mes lectures, aussi rouge que mes pensées, mais j'aurais les cheveux rouges... j'aurai les cheveux rouges.

P.S. : @ rauð augu c'est en terminant d'écrire, que je me disais, mais c'est des yeux rouges, et pourtant ce n'était ni décidé ni voulu... inconscience consciente :)

jeudi 5 mai 2011

maux regrets

il ne fallait pas que je l'écrive. il ne fallait pas que j'écrive. et j'écris encore. je regretterais toujours. je regretterais souvent. j'écrirais souvent. et sans mots je veux finir. sans mots je vais finir. ma vie est sans mot. ma vie est sans sens. cette vie ne dit plus rien. elle n'écrit plus. ma vie regrette. ma vie regrette. ma vie regrette.

mercredi 27 avril 2011

Parole morte

Personne ne me lit, et depuis quelque temps, je me sens seule, je me sens avec moi même, face à moi même. combien est dur de ce regarder, de faire face à soi, c'est encore plus simple de se laisser juger par les autres. qui suis-je? je ne veux pas le savoir, il est Xh, il est tel jour, et le temps est encore une fois l'un de mes derniers soucis, à moins qu'il ne puisse être cette référence commune qui arrive à me lier aux autres. et je me demande s'il faut encore garder ce lien, garder leur regard, garder leur lecture, garder leur jugement, garder mon image, ou peut-être celle que je regarde... car elle n'est pas celle que je suis.
en train de suivre ma vie, de la déchiffrer et de la lire, je ne suis plus déçue par le courant que prennent les choses, et je ne veux même plus penser à ce que pensent les autres, même si c'est intéressant de méditer sur leur idiotie. on pense que la vie se résume à un travail, à un rendez-vous, à une parole, ou à ce lien entre les gens, mais la vie n'est rien... et je ne peux m'empêcher de penser à cette femme qui ne parlait plus et qui était encore vivante, qui ne disait rien en agonisant, et qui s'est tue en mourant. je pense à elle, son silence n'était révélateur que de sa personne, et leurs paroles ne révèlent certainement pas leur pseudo-vie.

samedi 23 avril 2011

En queue de poisson


j'ai eu peut-être tort de la faire. je l'ai déjà fait. le fallait-il vraiment? oui et non! ça devait arriver un jour, je devais m'y attendre, comment, quand et pourquoi? je suis face à une seule réalité, je suis face à un fait, à des faits. futiles, banales, sans importance, mais ils pèsent, ils ont un poids dans ma vie, j'y pense, je me méprise, je culpabilise, et puis je ne regrette plus. il le fallait, mais j'aurais pu être plus clémente, plus indulgente, j'aurais pu ne pas parler du tout, j'aurais pu ne rien écrire. pourquoi j'avais écris? pourquoi j'étais sortie? pourquoi j'avais vu? pourquoi j'ai pensé? pourquoi tout cela s'est passé? la vie est tellement compliquée, elle est tellement complexe, tout est lié sans aucun lien réel de causalité, tout est aléatoire, tout est hasardeux, pourtant les faits gardent leur logique, leur rationalité.
je me pose encore la même question, pourquoi tout avait commencé? ce n'est pas important, mais ça avait commencé, et le début est toujours beau, comme il me le disait, les débuts sont toujours charmant, alors il faudrait peut-être que j'accepte que la fin soit aussi... aussi, ... je ne sais pas elle est comment cette fin, je me rappelle tout juste de mon professeur de français qui m'avait dit un jour, il y a des film avec une fin en queue de poisson, je lui avais répondu, que c'était ceux que je préfère.. et ce sont ces fins qui ne sont pas achevées que j'aime..