samedi 5 décembre 2009

Sa lecture de mon texte

il crie! il crie fort... on dirait que cela ne ma fait plus rien, ce vacarme intérieur ne m'assourdit plus, ne me fait plus aussi mal, mais me dérange encore, je me suis familiarisée avec cette tonalité quoique toujours aussi créatif, ce n'est jamais le même son, et c'est toujours la même voix qui ne raconte rien... j'ai pensé à raconter mon histoire! raconter son histoire? comment si je n'ai pas encore vécu la fin moi qui commence toujours par la fin, alors j'imagine ce qui se passe, il existe tant de versions dans ma tête, je vois plusieurs portraits de Zaynab.. Zaynab, qui est moi, suis-je vraiment moi? je ne sais pas encore pourquoi j'écris, je n'ai jamais su ce que je cherche par écrire et j'écris encore, mon ambition est d'être lue, mais plus encore c'est d'être comprise, je viens de découvrir que cet arme dont j'use est tant désarmée, on écrit et c'est l'autre qui te lit, et l'autre comprends, l'autre qui détiens ce savoir qu'on croyait à soi, c'est l'autre qui te lit, l'autre qui décide qui tu es, qui tu peux être, j'écris et l'autre pourra lire entre mes lignes, qui ne sont qu'à lui... ce texte est à lui, et moi j'y suis et alors je ne peux changer ce début qui avait donné jour, je ne peux révéler la cause, je ne peux dévoiler le moment puisque l'autre a déjà décidé... puisque l'autre m'a déjà condamné...